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Ciné-Club des Esthètes de la Rue Truffaut
3 mars 2017

Séance 21 - "Way down east"

Montage convergent

A propos de la forme classique du cinéma américain inventée par David W. Griffith à partir de Naissance d'une nation en 1915, et dénommée "Image-Action" par Gilles Deleuze, le philosophe écrit :

"De certaines parties émanent des actions qui opposent le bon et le méchant, mais d'autres parties émanent des actions convergentes qui viennent secourir le bon : c'est la forme du duel qui se développe à travers toutes ces actions, et passe par différents stades. (...) Les actions convergentes tendent vers une même fin, rejoignant le lieu du duel pour en renverser l'issue, sauver l'innocence ou reconstituer l'unité compromise, telle la galopade des cavaliers qui viennent au secours des assiégés (Naissance d'une nation), ou le cheminement du sauveteur qui rattrape la jeune fille sur les glaces en débâcle (A travers l'orage). C'est la troisième figure du montage, montage concourant ou convergent, qui fait alterner les moments de deux actions qui vont se rejoindre. Et plus les actions convergent, plus la jonction approche, plus l'alternance est rapide (montage accélé)."

Une définition qui s'applique encore aujourd'hui au cinéma Hollywoodien : l'action est au coeur du film, et est ressentie comme palpitante par l'accélération du montage, qui fait battre notre coeur, au fur et à mesure que l'on approche du climax final du film.

 

Le montage convergent à la fin de A travers l'orage

 

Montage convergent des protagonistes chacun dans leurs univers parallèles dans Inception

 

Montage convergent trompeur dans Le Silence des agneaux

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